Inauguration du nouveau buste de la reine Astrid de Belgique


Le retour d'une oeuvre d'art dérobée

 

A l'occasion du 112e anniversaire de la naissance de la Reine Astrid, la commune de Court-St-Etienne a inauguré, ce 17 novembre, le nouveau buste de cette grande figure de l'histoire de Belgique.

 

Cette restauration est le fruit de longues investigations menées par le Patrimoine Stéphanois qui s'est lancé sur les traces du sculpteur de l'oeuvre originale, Victor Rousseau.

Le 28 août 1938, à l'initiative du Front unique des Anciens combattants (14-18) de Court­-Saint-Etienne, un buste en bronze de la quatrième Reine des Belges, décédée trois ans plus tôt, est érigé à la plaine des sports Reine Astrid dans le quartier de Wisterzée, à front de l'avenue qui porte encore aujourd'hui son nom à Court-Saint-Etienne.

Suite à la disparition de la Plaine des sports en raison des travaux d'agrandissement de l'Institut technique provincial au lendemain de la guerre 1940-1945, le buste est déplacé à deux reprises pour échouer un peu plus loin au droit de son emplacement actuel, au carrefour de la rue Paul Henricot et de l'Avenue des Combattants.

En 2001, stupeur : le buste, fierté de Court-Saint-Etienne, est dérobé en une nuit. A l'époque, la rumeur court que cette statue aurait été victime d'une blague de potache et reposerait au fond de l'étang du Parc de Wisterzée. Malheureusement, les recherches entreprises à cet endroit par la Province resteront vaines...

 

Une véritable enquête à travers le temps

« Etant donné que le buste demeurait introuvable, nous avons donc cherché à identifier l'auteur de l'oeuvre originale », explique le Patrimoine Stéphanois. « Ce fut une véritable enquête à travers le temps. Nous avons exploré les archives des journaux jusqu'en 1938 pour trouver des indices qui nous mettraient sur les traces du sculpteur. » Après maintes recherches, il s'avère que la statue est l'oeuvre du sculpteur belge Victor Rousseau (1865­1954), qui fut également professeur et directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

Dans un premier temps, les bénévoles du Patrimoine Stéphanois ont souhaité faire réaliser une copie du buste en se basant sur un autre portrait en marbre de la Reine Astrid qu'on peut admirer au Palais Royal de Bruxelles et qui fut taillé, lui aussi, par Victor Rousseau.

 

Malheureusement, un problème de droits de reproduction et de prêt bloque cette tentative de reproduction...

Heureusement, l'affaire rebondit en 2011. A travers ses recherches, le Patrimoine Stéphanois découvre que la ville de La Louvière possède les moules de Victor Rousseau qui permettraient de créer un nouveau buste.

Grâce à cette piste, le Patrimoine et son équipe ont pu remonter jusqu'aux descendants du sculpteur qui ont alors accepté qu'un nouvel exemplaire de la statue soit fabriqué à partir des moules appartenant à La Louvière.

En octobre 2014, le Collège communal décide de financer l'intégralité du coût de la reproduction du buste.

En avril 2015, la Province du Brabant wallon lance un appel à projets visant la réalisation de travaux et/ou l'acquisition de matériel permettant la sauvegarde du petit patrimoine populaire provincial. Un subside de 2500 € est octroyé en décembre de la même année.

 

Un nouvel écrin pour le buste royal

Grâce à cette collaboration entre le Patrimoine Stéphanois et la Commune de Court-St-­Etienne, voilà donc le buste de la Duchesse de Brabant de retour sur son socle d'origine, plus de quinze ans après sa mystérieuse disparition.

A cette occasion, les services techniques de la Commune de Court-St-Etienne ont décidé de réaménager les abords de cette oeuvre d'art et la placer ainsi dans un véritable écrin qui met le monument en valeur.

« Je souhaite souligner ici la parfaite entente entre le Patrimoine Stéphanois et l'administration communale dans la concrétisation de ce magnifique projet », souligne Christian Allen.

« Je tiens à rendre hommage au travail exceptionnel du Patrimoine Stéphanois sans qui cette restauration n'aurait pu avoir lieu », déclare Michael Goblet d'Alviella, Bourgmestre de Court­-St-Etienne. « Les bénévoles n'ont pas compté leurs heures pour mener à bien ce projet qui rappelle l'attachement de la population stéphanoise à notre famille royale. »

Michael Goblet d'Alviella, Bourgmestre

Communiqué de presse du 9 novembre 2017