Qu'en est-il du radon ?


 

Dès ce 1er octobre 2015, le Brabant Wallon en partenariat avec les 4 autres provinces wallonnes, l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) et la Cellule Régionale d'Intervention en Pollution Intérieure de Bruxelles Environnement (CRIPI) lancent l’Action Radon 2015 (www.actionradon.be). Les résultats de la campagne 2014 confirment que l’ensemble du territoire belge est concerné par la problématique du radon. Cette édition vise à nouveau à sensibiliser la population et à stimuler le dépistage du radon, un gaz radioactif causant chaque année environ 480 cas de cancer du poumon en Belgique.

Action Radon 2015 : sensibilisation au risque du radon Inodore, incolore et insipide, le radon est un gaz naturellement présent dans les sols et les roches. Depuis le sous-sol, il peut s’infiltrer dans n’importe quel bâtiment par les fissures, les équipements sanitaires ou encore les approvisionnements d’eau. Lorsqu’il est inhalé, il atteint les poumons et irradie les tissus, ce qui peut les endommager et provoquer un cancer. Après la cigarette, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon dans notre pays. Le risque lié au radon est d’ailleurs nettement accru chez les fumeurs.

En Belgique, pour des raisons liées à la nature du sous-sol, le sud du pays est plus touché par le radon que le nord. Dans la Province du Brabant Wallon, suite aux mesures réalisées lors de campagnes de détection, certaines communes ont été identifiées comme à risque de présence du radon. Il s’agit des communes de Court-Saint-Etienne, Genappe, Villers-la-Ville, Mont-Saint-Guibert et Ottignies-Louvain-la-Neuve, essentiellement dans des zones  où le sol contient du schiste.

D’ailleurs, suite à la campagne de dépistage organisée à Court-Saint-Etienne, cette commune a été classifiée à risque 2a comme les communes de Haute-Belgique (plus de 400Bq/m³ dans 5 à 10% des logements mesurés).

Cependant, des études récentes démontrent que le risque de cancer pulmonaire augmente déjà à partir d’une exposition chronique à une concentration en radon de 100 Bq/m³, un niveau que l’on est susceptible de rencontrer sur l’ensemble du territoire belge.

Les conclusions de la campagne 2014 :

Avant 2013, les campagnes de mesure du radon se ciblaient sur les régions les plus touchées. En 2013, une campagne de mesure a été organisée sur l’ensemble du territoire wallon et en 2014, une campagne de mesure a été organisée sur l’ensemble du territoire belge. En Brabant wallon, lors de l’hiver 2014, des mesures ont été réalisées dans 110 habitations. 13,6% de ces habitations présentaient un taux de radon supérieur à 200 Bq/m³, le niveau cible à ne pas dépasser pour les nouvelles constructions. À partir de cette concentration, il est recommandé d’améliorer le renouvellement d’air dans l’habitation. 6,4% des habitations mesurées en 2014 présentaient un taux de radon supérieur à 400 Bq/m³, le niveau d’action à partir duquel il est recommandé de réaliser des mesures correctives.

Comment détecter le radon?

Un simple test suffit ! Utiliser un détecteur est le seul moyen de savoir si l’on est exposé au radon. Ce détecteur doit être placé dans la pièce la plus fréquentée de la maison (le plus souvent la cuisine ou le salon). La mesure s’effectue pendant trois mois durant la période hivernale, au terme desquels le détecteur doit être renvoyé pour analyse au service qui vous l'a livré.

Du 1er octobre 2015 au 31 janvier 2016, le citoyen belge peut commander un détecteur de radon via le site web www.actionradon.be Le coût du détecteur (analyse comprise et aide éventuelle à la
remédiation) est de 20€.

L’Action Radon 2015 est organisée conjointement par l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN), les provinces wallonnes via leur Service d’Analyses des Milieux Intérieurs (SAMI) et la Cellule Régionale d'Intervention en Pollution Intérieure de Bruxelles Environnement (CRIPI).

Comment remédier à une concentration en radon trop élevée ?

Pour rappel, une bonne qualité de l’air intérieur du bâtiment est primordiale pour la santé de ses occupants. Le manque de ventilation, particulièrement pendant la période froide de l’année, contribue à augmenter significativement la concentration en radon. La méthode la plus simple et souvent la plus efficace pour s’en préserver consiste donc à ventiler et aérer le bâtiment.

Pour les nouvelles constructions comme pour les rénovations, l’étanchéité à l’air entre la dalle du bâtiment et le sol est de la plus haute importance pour éviter l’exposition au radon. La problématique du radon peut être également préoccupante dans les maisons dites « passives » ou « basse énergie », où l’étanchéité à l’air est maximisée, lorsque la ventilation du bâtiment et le renouvellement de l’air ne sont pas suffisants.

Lorsque la concentration en radon est trop élevée, les partenaires de la campagne accompagnent le propriétaire dans le processus de remédiation. En fonction du type de construction et du taux mesuré, les actions de remédiation à envisager vont de l’obturation des voies de passage du radon à l’amélioration de la ventilation, jusqu’à l’aspiration de l’air dans le sol sous la dalle.