• Une fresque éphémère - un article de l'avenir.net


    Laurence Dumonceau publie, dans l'avenir.net du jeudi 25 avril, un article sur la fresque qui a été réalisée lors de la Fête des Assocations.

     

     

    COURT-SAINT-ETIENNE - B-aero a proposé une démonstration de live painting au Parc à Mitrailles où les personnes intéressées ont pu participer à la fresque collective.

     

     

    Une abeille et des fleurs symbolisant le printemps, des couleurs en accord avec le thème et le visuel de la Fête des Associations, mais aussi destinées à contrer la morosité de notre météo. Voilà ce qui a guidé Vida one et Dawit, deux jeunes artistes d'Ottignies et de Court-Saint-Étienne qui ont réalisé une fresque éphémère à la bombe sur huit panneaux de MDF (20 m2 ), samedi lors de la Fête des Associations qui s'est déroulée au Parc à Mitrailles.

    Une journée qui aura d'ailleurs vu petits ou grands s'essayer au graffiti. Objectif : sensibiliser le public à cet art qui garde mauvaise réputation. «C'est difficile, encore aujourd'hui de dépasser les clichés, de déstigmatiser le graffiti qui est souvent relié à la délinquance», explique David Gillet alias Dawit. Or, nous ne sommes pas des tagueurs. Et nous regrettons le manque de murs qui sont mis à notre disposition pour nous exprimer avec des bombes de peinture.»

    Ce que l'autre David (Vida one) confirme : «J'ai déjà rentré plusieurs demandes et projets pour les piliers du viaduc de la N25 à Bousval, mais nous nous heurtons chaque fois à des réponses négatives.»

    Bref, même s'il ne s'agissait pas d'un mur, la surface mise à disposition, samedi, a été une aubaine, d'autant que certains, en fin de journée, faisaient part de leur souhait de pérenniser la création pour autant qu'elle puisse être conservée dans un lieu à l'intérieur, au Parc à Mitrailles ou ailleurs, afin de prolonger la durée de vie de l'œuvre colorée qui ne manquait pas d'allure, samedi soir.

    «J'ai posé un projet grosso modo sur le papier, ensuite la fresque s'est construite au feeling, dans une sorte d'improvisation, même si on a tracé les esquisses des lettres et des dessins dans un souci de cohérence», explique Dawit. Sinon, pour le reste, des petits âgés de 4 ans jusqu'aux parents, de nombreuses personnes ont pu essayer la technique tout au long de la journée qui visait à faire connaître les associations stéphanoises aux habitants. Et ça tombe bien puisque le collectif B-aero en est justement à ses balbutiements.

    Vida one suit actuellement des cours du soir en gestion afin de se lancer comme indépendant dans ce secteur. Le jeune homme qui a participé notamment à la fresque de la gare de LLN, dans le cadre du Kosmopolit Art tour, compte proposer ses services à des particuliers. «Qu'il s'agisse de faire un trompe-l'oeil dans un salon ou de décorer une chambre d'enfant, avec des personnages ou un lettrage graffiti, je reçois des demandes», explique-t-il.

    C'est que la peinture à la bombe, pour ces deux-là, c'est une passion. «Un atelier est notamment proposé à la MJ de LLN, précise Dawit qui a commencé à l'âge de 13 ans«après avoir vu éclore de la couleur le long des rails, derrière chez ses parents» et qui a déjà participé à plusieurs projets, dont la réalisation de la plus grande fresque d'Europe, ou encore au festival bruxellois Mixture Urbaine.