Edito.


(gala de la Courtoise du 26 mai)

La société civile est définie comme étant "le domaine de la vie sociale civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'État".

Une récente étude publiée par De Tijd a estimé le poids financier de la société civile, soit 7,5 milliards d'euros pour les 100 plus grosses asbl du pays. La tendance est à la hausse dans une Belgique qui est déjà au-dessus de la moyenne.

En y regardant de plus près, il apparaît que certaines institutions comme les Frères de la Charité se taillent la grosse part du gâteau notamment avec la gestion d'hôpitaux ou de centres d'accueil. Somme toute, des activités qui existent également dans le secteur privé ou public. L'étude semble s'être intéressée à l'aspect politique et la pilarisation. Cette dernière serait moins forte dans les esprits, plus forte dans les faits. Il serait par ailleurs intéressant de savoir quel est l'impact d'une telle gestion sur la qualité du service, la satisfaction du personnel, la durabilité des activités. Des thèmes dont la société civile n’a pas l’exclusivité et que l’on retrouve également développés dans des sociétés privées. Certaines, comme Triodos (banque), Lampiris (énergie) ou John Lewis (distribution) en ont fait leur cheval de bataille. On peut deviner qu’il n’y a pas de modèle de gestion miracle. La multiplicité des systèmes devrait toutefois constituer un avantage, surtout dans des périodes de crise telle que celle que nous vivons, en offrant des réponses variées aux nouvelles conjonctures.  

Bonne lecture.

Christian Pinon