Edito.


Quand on a la frite

Pas plus tard qu'hier, j'ai pu assister à une empoignade entre des bénévoles qui ramenaient du matériel de cyclisme du sud de la France et des parents de jeunes cyclistes. Les bénévoles avaient « perdu » pas loin de deux heures sur le chemin pour une malheureuse portion de frites pendant qu'une vingtaine de personnes les attendaient. Et pourtant, que serait le monde du sport sans tous ces bénévoles qui se donnent sans compter?

Cette anecdote met en lumière tout le défi que constitue l’intégration de bénévoles dans les projets associatifs. Outre la superbe aventure humaine que cela représente avec les inévitables aléas relationnels que cela implique, il est clair que chaque projet doit faire preuve de professionnalisme pour être pris au sérieux.

Lorsque l’on organise un souper pour 700 personnes, les convives ne comprennent pas qu’ils doivent attendre 20 minutes pour payer à l’entrée et ensuite attendre, pour les derniers, jusqu’à près de 23 h, dont plus d’une heure debout, pour recevoir son boulettes frites (vécu il y a un mois). On ne peut pourtant que louer ceux qui en prennent l’initiative. Recruter des bénévoles n’est pas toujours facile. Le paradoxe étant que les bénévoles sont généralement heureux d’avoir pu participer au projet.

Bonne lecture.

Christian Pinon